Maman pour le dîner – Shalom Auslander



Maman pour le dîner – Shalom Auslander



Éditeur de son état, Septième Seltzer coule des jours heureux à New York avec sa femme et leur fille. Jusqu’au jour où son frère aîné l’appelle pour lui annoncer la mort de leur mère, qu’il n’a pas revue depuis des années.
Ce n’est pas tant que Septième soit effondré, – sa mère était un monstre d’égoïsme et de méchanceté –, mais les Seltzer appartiennent à la communauté cannibale des États-Unis et, selon la tradition, les enfants doivent manger le corps de leur mère au cours d’un repas de fête.

J’avais adoré Shalom Auslander avec « La Lamentation du prépuce » en son temps mais suis moins convaincue par ce dernier roman.
Shalom Auslander y décrit une famille de can-am – canibales américains – qui, face au décès de la mère de famille, doit affronter les traditions du passé afin de perpétuer l’identité de ce peuple.
Le récit est complètement déjanté, incroyablement décalé… voire un peu trop, ce qui tue toute velléité de crédibilité, même si le lecteur comprend bien vite que Shalom Auslander dépeint ici l’absurdité de la société américaine en tant que telle et la difficulté de certaines minorités à y trouver une place.
Certains passages sont cocasses, certains prêtent à sourire mais on est loin de l’atmosphère de « La Lamentation du prépuce », en cause, sans doute, le caractère complètement fictif de ce peuple aux traditions assez gore et répugnantes à nos yeux.
Une lecture en demi-teinte qui reste, néanmoins, plaisante et intéressante.

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